
catégoriedesign thinking/design de service
Anne-Sophie Prévost
Dans les organisations, trop de projets se traduisent à terme par des échecs. Si le droit à l’échec est à développer, car il est source d’apprentissage et d’amélioration, celui-ci doit arriver le plus tôt possible, pour ne pas mettre à mal l’organisation. L’idéal est de comprendre au plus tôt s’il s’agit – ou non – d’un "bon" projet. Les méthodes du design thinking peuvent vous y aider.
Dans un schéma de conception linéaire et gouverné par le pilier technologique (cf schéma ci-dessus), les projets et développements initiés par la R&D sont au mieux invalidés en bout de course par le marketing car "ne répondant pas à un besoin du marché", au pire lancés à grand renfort de communication pour des budgets faramineux ainsi jetés par la fenêtre puisque le succès n’est pas au rendez-vous. L’idéal, direz-vous, est sans aucun doute de savoir au plus tôt quel projet "marchera" ?
Pour choisir le "bon" projet, optez pour un autre mode de management des projets, alors motivés par le besoin et la recherche utilisateurs. En d’autres termes, placez le pilier humain (la désirabilité) au premier plan. Donnez aux utilisateurs la faculté de vous transmettre les informations concernant leurs besoins conscients ou inconscients et soyez assuré que cela ne pourra que renforcer votre expertise et votre pertinence ! C’est même dans l’expression des besoins latents que le design thinking doit jouer toutes ses cartes.
Attention, choisir de développer le "bon" projet ne vous garantit pas pour autant de sa réussite ! La mise en œuvre du projet est tout aussi importante. Mais s’assurer de répondre à une problématique juste et justifiée est la première étape à franchir, comme l’affirme cette célèbre citation émanant du Design Council : « Design the RIGHT thing, THEN design the thing right ».
Le design thinking permet d’aborder les problèmes sous un autre angle, celui de l’utilisateur, et ainsi de reformuler la question initiale. Il s’agit d’une véritable redéfinition créative des problèmes. Comme l’explique Christophe Rebours[1] dans cet article, la question de départ pour concevoir la « bonne chose » est « pour qui ? ». Tâche ensuite à chacun (et notamment aux designers) de concevoir la meilleure solution possible pour répondre aux besoins identifiés. Pour Olivia Lisicki, « c’est le point le plus puissant » du design thinking.
Dans son processus itératif, le design thinking fait intervenir des phases de divergences puis de convergence, respectivement appliquées à la définition du problème puis à la conception de la solution. Ces méthodes itératives évitent de se focaliser sur le mauvais problème ou la mauvaise solution, en envisageant l’étendue des possibles et en développant une vision globale de la situation.
Le schéma ci-dessous, créé par Jasper Liu, Lead UX architect chez ICF International, représente efficacement l’intégration de ces méthodes au sein du processus design thinking.[2]
Cet article est en grande partie issu du premier chapître de notre livre blanc “Manager ses projets et son organisation avec le design thinking”.
En attendant, nous vous invitons à suivre notre veille Design thinking.
[1] A retrouver ici : http://www.christophe-rebours.com/avant-jetais-designer/
[2] Pour découvrir sa réflexion à ce sujet : https://medium.com/@JasperLiu/visualizing-the-4-essentials-of-design-thinking-17fe5c191c22#.nq3dg39iz
Le Circular Design a pour but d’inscrire la conception de projets, produits ou services en créant le moins de déchets possible. L’objectif de cette formation est d’outiller les participants pour qu’ils puissent mener leurs projets de conception depuis la problématique de départ jusqu’à la mise en œuvre de la solution au service d’une croissance durable, sur le plan économique, social et environnemental.
Comment mieux répondre aux besoins des utilisateurs et leur faire vivre une expérience inoubliable ? Grâce au design thinking !
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Le design et ses méthodologies de gestion et de structuration de projets d’innovation s’attachent à détecter, au-delà de « problèmes », des opportunités de création de valeur et à y répondre par des solutions nouvelles et efficaces. Ces opportunités de création de valeur existent pour les utilisateurs potentiels des solutions qui seront développées – une valeur d’usage (c’est-à-dire une utilité, un confort, un plaisir…) – et pour les entreprises qui développeront les solutions en question – une valeur financière, mais aussi sociale et potentiellement environnementale si l’action développée impacte positivement la société, ses hommes et ses ressources.
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